En avant première : pour grossir les petites images, cliquer dessus avec le bouton droit de la souris.
C'est une forêt de pierres dressées (parfois en équilibre), de gros blocs de grès, sur lesquels depuis le 13ème siècle des moines ont bâti leur monastère.
C'était un site orthodoxe comparable au Mont Athos mais la pression touristique les a décidés à ouvrir les monastères et à les équiper pour en faciliter l'accès, afin qu'ils soient plus rentables.
Agia Triada au sommet de son rocher : il a fallu, selon la légende 70 ans pour hisser tous ses matériaux de construction.
Pillé lors de la 2ème guerre mondiale, son trésor a disparu.
Les deux monastères de Agios Nikolaos Anapafsas et de Roussanou sont blottis sur leur rocher en face l'un de l'autre. Quand on est sur l'un, on a envie d'aller découvrir l'autre....
et c'est ainsi que nous en avons visité cinq sur deux jours.
Pour accéder à celui de Roussanou nous devons franchir deux ponts de pierre au-dessus du vide.
Ils étaient tous équipés de cabestan à l'origine, pour monter les charges. A présent la majorité sont pouvus de treuils électriques.
Les bâtiments de formes très irrégulières présentent de magnifiques charpentes
L'intérieur des églises est intégralement couvert de fresques anciennes de plusieurs siècles.
La prise de photos est strictement interdite ....
Mais quand il a appris que nous étions Français et non Allemands, le gardien nous a autorisés à photographier.
Une énorme barrique pouvant contenir 12000 litres a été construite à l'intérieur d'un local avec des bois emboîtés sur le principe des colliers.
Dans les magasins de nombreux tonneaux et bouteilles empaillées, fruits des travaux viticoles des moines.
D'autres ateliers permettaient de travailler le bois et le fer.
Durant l'occupation ottomane il était interdit de sonner les cloches.
On utilisait deux sortes d'artifices pour appeler à la prière : soit on frappait une grande planche suspendue,
soit des morceaux de métal de différentes sections qui résonnaient.
Au pied des Météores la ville de Kalambaka s'étale dans la plaine.
Mais c'est au milieu des blocs que nous passons la nuit dans village de Kastraki.
A la tombée du jour nous allons faire une promenade à pied jusqu'au piton qui se trouve au centre de la 3ème photo (vue de notre chambre).
Le lendemain matin nous visitons le monastère de Varlaam, plus vaste.
Il a été bombardé durant la 2ème guerre mondiale pour en débusquer les moines résistants.
Il est très bien restauré et garde son cachet ancien.
De grandes échelles pliables étaient relevées par les moines pour interdire l'accès.
Situé à 400m d'altitude, le Grand Météore a lui aussi été restauré après les bombardements.
Il comprend un réfectoire, une cuisine, des magasins et 3 églises... un petit village à lui seul !
On y pénètre par un tunnel creusé dans le rocher dont la porte d'entrée est à plusieurs mètres de hauteur.
Les adeptes de "via ferrata" trouveraient ici de longs câbles récemment installés pour ravitailler les monastères.
Au printemps de nombreux alpinistes viennent faire de l'escalade sur certains pitons autorisés,
car le site est inscrit au patrimoine de l'humanité et protégé.